L'art nous raconte l'homme et l'univers à travers lui, il dépasse l'instant, il élargit le lieu de toute durée, de toute la compréhension de l'homme, de toute la durée et l'étendue de l'univers. Il fixe l'éternité mouvante dans sa forme momentanée. Elie Faure (histoire de l'art tome I) Merci de votre visite sur mon blog!
19 juin 2010
LE PORTRAIT SUITE (14) LE ROMANTISME : ALLEMAGNE-SUISSE-AUTRICHE
"Voyageur au-dessus des brumes" 1818-19 par Caspar David Frederich (1774-1840) s'il n'est pas à proprement parlé un "portraitiste" je ne pouvais faire sans le présenter ici, car il est le peintre le plus romantique, tant son oeuvre fait appel à l'imagination et à la spiritualité à l'introspection et à la mélancolie, l'expression du romantisme par excellence. Plus évidemment peintre de paysages avec quelquefois des personnages, représentation souvent étranges et oniriques.
"Femme à la fenêtre" 1822 toujours de Frederich.
"Deux hommes devant un coucher de soleil" 1830-35 de Frederich.
"Les enfants " 1805-06 par Philipp Otto Runge (1777-1810), peintre allemand mort très jeune, très bon dessinateur, il fut élève à l'académie de Copenhague, puis travaille avec Frederich.
Runge était un mystique et un panthéiste, ses tableaux conjuguent l'harmonie de l'univers à travers des symboles, des couleurs, des formes et des nombres, on le définit quelquefois comme un peintre naïf dans certains de ses tableaux ( c'était un parti pris délibéré), il était aussi poète et musicien et s'essayait à l'harmonie totale, il publia un traité sur la sphère des couleurs en 1810 et correspondait avec Goethe à ce sujet.
"Otto Sigismund" 1805 un de ses enfants, représentation d'enfants en pleine santé, immédiateté de l'image, retour à l'innocence comme le préconisait Runge, il avait de grands projets il voulait créer de grands panneaux d'un cycle qui s'appelait "les heures du jour" une conception symphonique avec plusieurs niveaux de lecture, mais sa mort prématurée suspendit le projet.
"Une jeune femme"1781 du peintre pré-romantique Füssli ( 1741-1825), suisse mais considéré dans le monde de l'art comme anglais car sa carrière se déroula principalement dans ce pays, ce peintre aimait les sujets fantastiques, le public anglais aussi, écrivain et poète également, deuxième d'un famille de 18 enfants dans un milieu artistique très actif.
C'est le peintre anglais Reynolds qui après avoir vu ses dessins le poussa à peindre, il part en formation à Rome de 1770 à 1778, il se situe entre le néoclassicisme et le romantisme.
En 1799 il exposa 47 peintures inspirées par des par les écrits du poète Milton.
Son admiration pour Michel-Ange se traduit dans certains de ses personnages notamment sur les sujets tirés des oeuvres de Shakespeare et Milton, thèmes romantiques, sanglants, prophétiques, mélodramatiques et également des thèmes de sorcellerie.
"Lady Macbeth" Füssli
"Thor terrassant le serpent" 1790 Füssli.
"Les trois sorcières" 1783 Füssli.
"Philippine Böhmer" du peintre autrichien-allemand ferdinand Gerog Waldmüller (1793-1867) figure majeure de la peinture autrichienne.
peintre de divers sujets allant des portraits aux paysages et de natures mortes, de scènes reflétant
la scociété bourgeoise de l'époque, son réalisme et rigoureux finalement assez loin de l'idéal romantique, il aurait eu une certaine influence sur le mouvement préraphaëlite, que j'aborderai dans peu de temps.
"Enfants" 1834 Waldmüller.
"Une paysanne et trois enfants à la fenêtre" 1840 Waldmüller.
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